Maman ? Maaaaamannnnnnn ?
Chère Tata,
Je te contacte car j’ai une petite question à te poser.
Qu’est-ce que cela a changé pour toi d’être maman ?
Est-ce que tu te sens différente ?
J’ai toujours voulu savoir, en quoi cela t’avait impacté.
Merci d’avance pour ta réponse et merci pour ton joli blog.
Tu fais un magnifique travail.
XoXo.
C.
Chère C.,
Tout d’abord, merci beaucoup pour ton compliment.
Cela me fait me fait fondre de plaisir.
Ma réponse va te paraître bizarre, mais cela à tout changé et en même temps rien du tout.
Te voilà bien avancée …
Je dis te ça car en réalité, tout s’est mis en place naturellement.
Je n’ai rien forcé.
Je vais passer le laïus qui te dit que quand tu deviens parent, tu es plus fatigué, que tu as de nouvelles responsabilités, que tu dois essayer d’être quelqu’un d’organisé et surtout, tenter de lâcher prise.
Ça, ce n’est pas un secret.
Tout le monde sait qu’avoir un enfant, ça demande beaucoup de temps et d’énergie.
Du moins, quand on a à cœur d’être un bon géniteur …
Alors je vais te parler de ce que cela à changé à l’intérieur de moi.
Comme je l’ai déjà dit dans un précédent article, je ne me suis pas sentie maman tout de suite.
L’instinct maternel ne m’a pas envahie dès l’instant où j’ai tenu ma poupée dans les bras.
Mais j’avais eu neuf mois pour me préparer (et même plus), donc ça me semblait normal, qu’elle soit là.
Puis, depuis le fameux jour où j’ai eu le coup de foudre, j’ai cette impression d’être plus forte.
J’ai un amour tellement immense pour ma fille que je pourrai tenter l’impossible pour elle.
Je ne sais pas trop si on peut parler d’instinct maternel.
Mais j’ai développé un instinct de lionne.
Le premier qui s’attaque à mon bébé, je le dégomme !
Etrangement, même si j’ai moins de temps, de sommeil et d’argent à dépenser pour moi, je me sens beaucoup plus épanouie qu’avant.
Pourtant, je fais partie de celles qui pensent qu’il n’est pas nécessaire d’avoir un enfant pour être accomplie en tant que femme.
Mon plus grand souhait est que nous ayons une belle relation.
J’aimerai également que ma fille soit fière de sa maman.
Et que plus tard, quand elle sera grande, elle se dise qu’elle a eu une belle enfance.
Du coup, ça me pousse à me surpasser dans certains aspects de ma vie.
J’ai aussi commencé des choses qu’avant je trouvais indispensables, mais que je mettais de côté par fainéantise.
Simplement, pour lui montrer ce que j’estime être le bon exemple.
En gros, donner le meilleur de moi dans tout ce que j’entreprends.
Attention, je tiens à rappeler que je suis loin d’être une mère parfaite.
Je manque souvent de patience, je crie trop à mon goût et je mange parfois (souvent) du chocolat en cachette.
Et la première chose que j’ai dite à mon entourage quand j’ai su que j’allais devenir mère, c’est que je devenais maman …
Pas bonne soeur !
Pour savoir si je suis vraiment différente, il faudrait que je demande leur avis, afin d’avoir une réponse objective.
Mais je ne suis pas certaine de vouloir entendre leurs réponses …
Selon moi, c’est certain que j’ai un peu changé, mais je ne me sens pas différente.
J’ai juste l’impression que ma Poussinette fait ressortir mes bons côtés.
Mes défauts restent cependant bien présents (réponse affirmative de Chéri en arrière-plan).
D’une certaine façon, devenir maman m’a permis de devenir sincèrement moi-même.
Et pas une image que je souhaitais donner de moi.
Je n’ai plus le temps de faire croire que je suis ceci ou cela.
Et en plus, c’est trop prise de tête.
Depuis que je suis une daronne, j’essaie d’aller au plus simple et d’être authentique.
Je suis certaine aussi que me sentir bien en tant que femme, me permet de me sentir bien en tant que mère.
Donc je n’hésite pas à prendre régulièrement du temps pour moi.
Après, ça peut plaire ou déplaire aux autres.
Mais c’est un choix qui me convient.
Il y a toutefois une chose que je trouve horrible depuis que je suis parent.
Voir mon enfant éprouver de la souffrance.
Que ce soit parce qu’il a fait un bobo au genou, parce qu’un camarade l’a embêté à l’école ou parce ce qu’il verse une larme en regardant l’horrible mort de Mufasa (non mais faut être inhumain pour pas pleurer devant ça).
Souffrir soi-même, c’est une chose.
Ce n’est pas marrant et on sait à quel point on peut se sentir mal.
Mais voir souffrir son enfant, je trouve que c’est un stade bien au-dessus.
Peut-être que c’est un point sur lequel je suis déraisonnable ou que mon histoire personnelle a trop d’impact sur mes émotions.
Mais quand ma Choupinette ressent de la douleur, j’ai l’impression qu’on m’arrache le cœur.
Et malheureusement, je suis déjà certaine que ce sera comme ça jusqu’à la fin de ma vie.
Et à l’opposé, quand je vois que ma fille est heureuse, rit et s’amuse comme une folle, mon cœur gonfle de bonheur et j’ai l’impression qu’il va exploser.
Dans un cas, comme dans l’autre, je suis dans la merde au niveau cardiaque …
Voilà donc un petit résumé de ce que cela m’a fait de devenir mère.
Je vais m’arrêter là, car je pourrai écrire 300 pages sur ce que ça fait d’avoir un enfant.
Qu’au final, je pense que c’est très personnel.
Et que chacun a des envies et des besoins différents en devenant parent.
Peut-être me poses-tu ces questions car toi aussi tu te les poses ou poseras un jour ?
Alors je vais te dire une chose.
Si tu décides d’avoir un ou plusieurs enfants, ta vie changera si tu as envie qu’elle change.
Pour ma part, il est certain qu’avoir décidé d’avoir un bébé, ça a modifié certaines de mes habitudes.
Mais dans le fond ma vie n’a pas vraiment changé.
Elle s’est améliorée.
Note à moi-même : relire cet article lorsqu’il y aura crise de nerfs, caprice ou ingratitude de la part de ma descendance.
Tata Mackintosh