Ça commence par des bulles …
Par un très laid dimanche midi d’hiver, je reçois ma soeur à manger.
Cela fait un long moment que je ne l’ai plus vue et nous papotons une bonne partie de l’après-midi.
Avant qu’elle ne parte, je lui dis : « Tiens c’est bizarre, j’ai un peu mal au ventre … »
Elle, non.
Donc, ça ne doit pas être le délicieux repas que j’ai préparé.
Profitant d’un temps pour moi seule, les autres préférant faire une crapuleuse sieste, je décide de faire une séance de yoga.
Mais après à peine deux exercices, je dois m’arrêter.
Mon pantalon pourtant super stretch me serre comme jamais.
Pour une intolérante au lactose comme moi, les ballonnements c’est du gâteau.
Mais là, on en est carrément au stade de Wedding Cake.
Je décide que finalement une petite sieste avant ma sortie du soir serait de bon augure.
Une fois en position allongée, je commence à revivre dans ma tête tous les évènements de ma semaine et me rappelle que depuis mercredi, ma poupette à une gastro.
Me pensant invincible (et surtout ayant très envie d’aller manger chez mes amis le soir), j’ignore la possibilité qu’il puisse s’agir de ça.
Sauf que là, les nausées sont arrivées.
Ajouter mon énorme ventre à l’équation, et je commence à me poser une question …
Je ne serai quand même pas enceinte ? (Bien sûr Tata … Paf! D’un coup, comme ça …)
Aussi rapide qu’un test Clearblue, la réponse arrive à peine deux minutes plus tard quand …
Toujours couchée dans mon lit, je ne sais pas si ce qui se profile est un petit pet délicat ou la suite de mon repas.
Les gargouillis de mon ventre ne me laissent plus de doute.
Et comme une reine, je fonce sur le trône.
La suite ressemble étrangement au film « L’exorciste ».
Chéri me lance un : « Dois-je te déclarer en forfait pour ce soir ? »
Il me semble pourtant que la réponse est claire !
Assise sur les toilettes avec un seau sur les genoux …
Mais je suis tellement faible, que je n’ai même pas la force de le traiter de tous les noms d’oiseaux.
Surtout que ce n’est que le début des festivités …
De plus, quelques heures plus tard, Chéri me rejoint dans le game.
Et c’est là que je me rend compte de l’importance d’avoir plusieurs toilettes dans une maison …
La nuit passe et les crampes restent.
Poupette, elle, se réveille avec une mine réjouie.
C’est là que je comprends que le pire est à venir …
Elle, sa grippe intestinale est bel et bien terminée.
Alors que moi, elle ne fait que commencer.
N’ayant pas le choix, je rassemble mes tripes et mon courage afin de me rendre à l’officine.
Sur le chemin, je croise un homme au téléphone qui me regarde d’un air horrifié.
Je suis presque certaine de l’avoir entendu dire à son interlocuteur : « Ça y est, ils ont débarqués ! »
Il y a exactement trois minutes de marche entre chez moi et la pharmacie.
Mais j’arrive devant comme si j’avais battu le record de traversée de la Manche à la nage (du crawl, afin de pouvoir garder les fesses bien serrées).
J’entre et je supplie la gentille dame au comptoir, de me fournir de toute urgence un pack spécial gastro pour deux adultes ayant un enfant en pleine forme.
Elle sourit.
Moi pas.
Elle me demande si les douleurs sont fortes.
Je lui répond que j’ai l’impression qu’on me tort les boyaux avec des mains de maçon.
Elle sourit à nouveau.
Moi, toujours pas.
Rentrée chez moi, avec mes médicaments et ma tisane estomac léger sous le bras, je tente une petite recherche Google (puisque c’est mon ami).
Verdict : la gastro-entérite dure entre un et trois jours.
Je regarde l’heure.
Ça ne fait pas encore vingt-quatre heures …
Avant d’aller me recoucher, je me félicite d’avoir acheté lors de mes dernières courses, trois paquets de biscuits secs en forme d’animaux.
Ceux que ma fille aime tant.
Qui pour les jours à venir, vont constituer mon unique repas.
Pour Chéri, ce sera du Coca-Cola …
Tata Mackintosh