La vie de Tata

Pastis

Moi, je n’ai pas un chien.

J’ai un Chow Chow.

En quoi est-ce différent me direz-vous ?

En tout !

Si vous croisez Pastis, alias Pastichow, alias Pouffy, dans la rue, vous allez penser qu’il s’agit d’une grosse peluche à qui vous feriez bien un bon gros câlin.

Que nenni !

La seule chose à laquelle il obéit, c’est quand je lui dis : « assis ». Et encore, à la seule condition qu’il y ait une substance de type alimentaire dans ma main.

Quand je lui demande quelque chose, il soupire.

Pas de fatigue.

D’exaspération !

Inutile que je lui lance une balle. Il me regardera sans bouger en me faisant comprendre que si ça m’amuse, je n’ai qu’à aller la chercher moi-même.

Lors de sa promenade, s’il décide que c’est terminé, c’est terminé. Je peux le tirer de toutes mes forces, il se couchera et attendra patiemment que j’accepte de faire demi-tour ou que je le porte.

Envie de m’installer confortablement dans mon fauteuil ? Je peux oublier ! Ce sournois à poils longs connaît mes habitudes et s’installera en plein milieu, cinq minutes avant mon arrivée. Je pourrais toujours essayer de le pousser pour me trouver une petite place mais il me repoussera en retour.

Pour lui, premier arrivé, premier servi. Et qui part à la chasse, perd sa place !

Quand j’ai vu Pastis pour la première fois, je pensais adopter un fidèle compagnon qui pourrait mettre un peu de joie et de bonheur dans mon foyer…

Raté.

Pastichow fait sa vie de son côté et s’il n’avait pas besoin de moi pour manger ou faire ses besoins, je pourrais le considérer comme un colocataire qui ne paie pas sa part du loyer.

Mon gros poilu (on parle toujours du chien, pas de mon mari) ne me considère pas comme sa maîtresse, ni comme sa maman.

Je suis son esclave.

Quand il veut, où il veut et comme il veut.

S’il se présente à moi comme ayant besoin d’un câlin, je ne me leurre pas. Très vite il se tournera pour que je puisse lui gratter le derrière. Le seul endroit qu’il ne peut atteindre de lui-même.

Un Chow Chow, ça se brosse.

Beaucoup.

Vraiment beaucoup.

Et si comme Pastis, il n’aime pas ça, vous êtes foutu. Attendez-vous à une course poursuite digne de Tom et Jerry pour espérer donner trois coups de brosse.

Par contre, si vous cherchez de quoi rembourrer vos oreillers, vous serez servi.

Il ronfle et il pète à tout va. Et comme beaucoup d’êtres humains, il est de mauvaise foi et il ne le reconnaitra pas. Il me jette même un regard accusateur alors que nous ne sommes que tous les deux dans la pièce.

Voilà c’est ça de vivre avec un Chow Chow. En tout cas, avec mon Pastichow.

Mais je vous assure, pour rien au monde je ne voudrais le changer. J’aime son sale caractère. Et puis, quand un rare moment de tendresse se présente, je le savoure encore plus.

Prenez soin de vos animaux, respectez-les et ne les abandonnez pas.

Même si parfois, il ne vous le rende pas…

Tata Mackintosh

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