La vie de Tata

CaTATAstrophe

J’en ai déjà fait des conneries …

Et des belles !

Des choses que vous ne pourriez même pas vous imaginer.

Et de celles que je ne peux pas vous raconter …

Mais ce n’est pas entièrement de ma faute.

Je suis née comme ça …

A ma naissance, quatre fées se sont penchées sur mon berceau.

« On lui offre un boule d’enfer » a dit la première.

« Elle sera généreuse » dit la seconde.

« Elle sera dotée d’un grand sens de l’humour » a prononcé la troisième.

Puis là, une quatrième fée, en retard et mal lunée, est entrée dans la maternité et a crié : 

« Mais wesh les filles ! Ça va pas la tête ? On ne peut pas faire d’elle une nana si parfaite. Faut lui mettre au moins un défaut. Sinon, on va perdre notre crédibilité. »

« On lui ajoute quoi ? La jalousie ? »

« Non, ça ne lui ressemble pas. Faut quelque chose de plus percutant. »

« De l’égoïsme ? »

« Trop tard. Je lui ai déjà donné la générosité. »

« Bon bah … On va pas discuter pendant trois heures. Je suis garée en double file. Tiens ! Je lui assigne la maladresse. Allez ciao les gonzs ! »

Et voilà comment je suis devenue la fille la plus maladroite de la terre.

J’ai beau faire attention, c’est plus fort que moi.

Faut toujours que mon côté Gaston Lagaffe prenne le dessus.

Certains m’ont déjà dit que je le faisais exprès.

Ou qu’il suffirait simplement que je sois plus attentive.

Mais c’est impossible.

J’ai deux mains gauches.

Renverser.

Casser.

Brûler.

Tomber.

Perdre.

Je pense qu’un éléphant ivre dans un magasin de porcelaine aurait plus de finesse que moi !

Des fois, ce n’est pas grave …

C’est juste usant.

Je suis par exemple incapable de garder une nappe ou un tee-shirt propre en mangeant.

Et je ne compte même plus le nombre de verres et d’assiettes que j’ai cassés.

Parfois ce sont des trucs marrants …

Comme le jour où j’ai approché mon bol de cacao près de ma bouche.

Penché le bol pour boire. 

Et oublié de mettre ma bouche sur le bol pour absorber le liquide.

Ou le jour où, je me suis assise sur un banc avec un panneau géant « peinture fraiche » planté juste à côté.

Puis quand j’ai été nommée, responsable canons à confettis, lors de la fête de départ de ma collègue, et que ça ne s’est pas déclenché.

Deux fois …

Parfois c’est plus douloureux …

Comme quand j’ai voulu réparer mon agrafeuse.

Et que pour la tester, j’ai mis sans réfléchir, mon doigt en guise de support (elle était réparée…).

Ou quand j’ai attrapé le bras de Chéri quand on roulait en Vespa, car j’étais en train de glisser.

A quel moment je me suis dit que ça allait être une bonne idée ?

Aucun !

Et pourtant …

Je peux vous parler aussi des fois où ça a été dangereux …

Au restaurant …

Vous avez déjà failli mettre le feu ?

Non ?

Et bien moi si !

Ce n’est pourtant pas bien compliqué de lire une carte.

Mais quelle idée aussi de créer un menu dont les pages s’ouvrent à la verticale.

Et de placer une grande bougie en plein milieu de la table !

En tout cas, c’est fort peu recommandé quand Tata Mackintosh a réservé.

Et c’est qu’il m’a quand même fallu un peu de temps, pour me rendre compte que mon menu s’était embrasé (j’ai eu chaud mes poils de nez).

J’ai aussi eu la bonne idée de déposer mes commissions sur ma taque de cuisson.

En accrochant au passage le bouton d’allumage.

Certains sacs de courses sont fait pour protéger de la chaleur.

Mais ne sont pas pour autant ininflammables …

Mon poulet était rôti !

On pourrait croire que ça m’a servi de leçon.

Et pourtant non …

J’ai récidivé en posant ma balance de cuisine sur cette même taque de cuisson (que j’avais déjà eu du mal à récupérer) et j’ai allumé le mauvais bouton.

Je trouvais que le beurre dans la poêle ne fondait pas beaucoup, mais sentait très mauvais …

Tu peux faire fondre du plastique sur une table vitrocéramique une fois, mais pas quinze.

Tu peux faire fondre du plastique sur une table vitrocéramique deux fois, mais pas quinze.

Bin je vous confirme que pas quinze …

Parce que la deuxième était la bonne. 

C’est irrécupérable (et moi aussi par la même occasion).

Vous pensez que je me suis arrêtée là ?

Que nenni !

Après, je me suis attaquée à mon presse-purée !

Qui a cause de ma gauchitude, s’est retrouvé amputé d’un côté.

Puis il y a les catastrophes qui te font penser que des fois, bin t’a vraiment l’air con  …

Comme la fois où j’ai coupé au ciseaux dans un carton sans voir que ma queue de cheval était restée dedans.

Vive les chignons !

Puis quand j’ai accepté le pari de sauter toute habillée dans une piscine, avec mon téléphone et mes clés dans les poches.

Le gsm n’a pas survécu …

Et mes clés de maison ont passé la nuit dans le filtre.

Par chance, j’avais laissé une fenêtre ouverte …

Et surtout …

Surtout !

Que plus personne ne me demande de gérer la musique à l’église lors d’une célébration.

Je sens encore le regard désapprobateur de Monsieur le curé sur moi …

Et tout ceci n’est qu’un petit éventail de mes exploits !

Car en plus d’être maladroite, je redouble de malchance.

Ma vie est faite de déboires.

Mais ça, c’est une autre histoire …

Tata Mackintosh

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