Une fière chandelle.
Namasté, petits scarabées.
Il y a deux ans, juste après être devenue maman, j’ai commencé le yoga.
Avant, je disais toujours que le yoga, ce n’était pas pour moi.
Mais comment j’aurais pu le savoir ? Je n’avais même pas essayé.
Puis un soir, suite aux recommandations d’une amie (Big up à Virginie !), je me suis inscrite à un cours pas très loin de chez moi.
Comment vous dire…
Ce soir-là, j’ai défié toutes les lois de la gravité.
Au début de la séance, c’était soft.
Un petit chien tête en haut par-ci, un petit cobra par-là…
Il y a beaucoup de postures avec des noms d’animaux dans le yoga.
Rien de bien compliqué à réaliser mais il ne faut pas se fier aux apparences, ça travaille.
Puis, la prof annonce : « Et maintenant, la chandelle ! »
Hein ?????
D’après elle, tout le monde sait faire la chandelle. C’est une question de concentration et d’équilibre.
Ouais…
Mais moi, je n’ai plus fait ça depuis mes huit ans. Et à cette époque-là, je n’avais pas des aussi grosses fesses que maintenant.
En plus, j’étais un peu angoissée à l’idée que les autres participants me jugent.
J’ai fait beaucoup de danse quand j’étais plus jeune. Et je peux vous dire que les danseuses entre elles, elles ne sont pas tendres. De vraies pestes. Mais à ma grande surprise, personne ne me regarde à part la prof.
Je pense qu’elle a remarqué mon embarras, car elle est venue directement près de moi. Et d’une extrême douceur, elle m’a expliqué comment faire et où placer mes mains.
Et bin les gars, je peux vous dire que ce jour-là, je n’étais pas peu fière de moi.
Du premier coup, j’ai réussi à dresser mes deux grandes guibolles vers le ciel et à soulever mon popotin.
Alors certes, ce n’était pas parfait.
Ça ressemblait davantage à la tour de Pise qu’à la tour Eiffel. Mais honnêtement, pas de quoi avoir honte.
Je suis certaine que sans la gentillesse et les bons conseils d’Hélène (ma prof de yoga), je ne serais jamais retournée au deuxième cours.
Alors qu’avec le temps, le yoga, ça a vraiment changé ma vie.
On y apprend vraiment beaucoup de choses sur son corps mais aussi sur soi-même.
Physiquement, j’ai appris à repousser mes limites, mais aussi à les respecter. Que ce soit en faisant du yoga ou un autre sport.
On y apprend aussi à respirer.
Vous allez me dire que je suis folle et que tout le monde sait respirer. C’est quand même un peu la base…
Oui.
Mais pas toujours de la bonne façon. Surtout face à certaines situations.
Si on est ouvert d’esprit, on peut aussi découvrir une autre culture. Hélène est toujours au top pour nous raconter les fondements du yoga, partager des anecdotes et nous apprendre des mots en sanskrit.
Et comme je vous l’ai dit plus haut, ici, personne ne juge. Il règne dans la salle un sentiment de sérénité et de bienveillance. Nous échangeons parfois à la fin du cours sur notre ressenti et nos émotions. Il arrive qu’on rie, qu’on pleure ou qu’on s’endorme aussi. Mais jamais de jugement de la part d’un autre yogiste. Je dis toujours que je pourrais venir au cours en pyjama, personne ne me regarderait de travers.
Et des endroits comme ça, il n’y en a pas beaucoup…
Mon seul petit souci avec le yoga, c’est que pendant le cours, on doit se taire…
Si j’ y allais seule, ça ne me poserait pas trop de problèmes. Mais comme j’y vais avec ma pote Virgi, il faut parfois que je me retienne de lui souffler une petite blague entre deux postures.
Essayez un peu vous, de garder votre sérieux quand vous devez faire le goéland !
Mais au moins, j’améliore ma concentration.
Et puis, il y a la méditation…
Je me suis rendue compte qu’avant ça, je ne prenais jamais le temps de me relaxer réellement, de me recentrer sur moi-même.
Et bien se relâcher, ça s’apprend aussi. C’est un peu comme faire une petite météo de soi et prendre conscience de ce qui ne va pas, mais aussi de ce qui va. Parce qu’on a toujours tendance à ne retenir que le négatif. Mais prendre conscience de ce qui est chouette dans notre vie, ça met vraiment de bonne humeur.
Exemple : Aujourd’hui, le ciel de ma petite vie a été partiellement couvert parce qu’un vieux m’a coupé la route et que j’ai failli lui rentrer dedans. Il y a eu aussi un petit avis de tempête au travail, mais heureusement pour lui, c’était mon dernier jour avant trois semaines de congés et je n’avais pas envie de m’énerver. En début de soirée, le soleil fera son apparition quand j’aurai bu ma première margarita. Et cette nuit, le ciel sera dégagé avec des températures comprises entre 20 et 40°C (cela va dépendre du nombre de margaritas entamées). Aujourd’hui, nous fêtons les Gilles. Alors, bonne fête Gilou !
Nos vies sont tellement remplies, que nous oublions trop souvent de nous accorder un moment rien qu’à nous.
Or, depuis que je prends un peu plus de temps rien que pour moi, je passe des moments de meilleure qualité avec mes semblables.
Enfin, bref…
Vous l’aurez compris, chez moi, il y a un avant et un après yoga.
Et loin de moi l’idée de tous vous convertir à cette pratique.
Mais si vous voulez connaître la sensation que ça fait de marcher sur un petit nuage…
Tata Mackintosh.