La vie de Tata

Très cher Papa Noël (volume 3)

Très cher (surtout cette année …) Papa Noël,

J’aurais bien rédigé cette lettre en posant mon flow …

Yo Père No !

Qu’est-ce que t’as encore foutu cette année ?

Arrête de sniffer de la poudreuse, tu commences à dérailler !

Mais de toute évidence, aimer mettre des rimes dans mes textes, ne fait pas de moi une bonne rappeuse …

Tu peux te rendre compte que mes punchlines sont assez limitées.

Mais au cas où ma carrière décollerait comme toi avec ton traineau, j’ai déjà choisi mon blaze.

Gangsta Tata.

Ne me juge pas !

Après tout, toi aussi, tu utilises un pseudo qui ne colle pas spécialement à ton image, Santa !

Bon, parlons sérieusement …

L’année passée, je t’avais demandé de remettre un peu d’ordre dans notre monde qui partait en cacahuètes caramélisées, et de me trouver un prof de yoga super sexy.

Résultat des courses de luges …

C’est encore plus le bordel.

Et je commence sérieusement à perdre en souplesse.

Je n’accuse personne Père Noël, mais est-il possible que tu aies confondu ma lettre de l’an dernier avec celle de quelqu’un d’autre ?

Un certain Vlad, peut-être ?

Toujours est-il que le lot de mauvaises surprises que tu m’as apporté cette année ne me convient pas.

Mais alors, vraiment pas !

Heureusement que j’ai quand même eu des instants de plaisir et de bonheur dans tout ce micmac, parce que sinon je pense que je serais venue te lire ma lettre en personne, pour te montrer de quel bois de renne je me chauffe.

A cause de tout ce cafouillage, cette année, le thème des fêtes sera placé sous le signe des restrictions budgétaires.

Et ça commence au niveau des lumières.

Alors faudra pas t’attendre à une ribambelle d’illuminations sur mon sapin.

J’installerai quand même une guirlande sur deux.

Faut pas déconner non plus …

Un sapin sans guirlandes, c’est comme un mardi sans la parution d’un article.

C’est triste, j’en conviens …

Mais je ne sais pas encore si je vais me risquer à la faire clignoter.

Car entre avoir une crise d’épilepsie noëlique ou continuer à pouvoir utiliser mon four pour cuire la dinde le jour du réveillon, le choix est vite fait.

Je sais qu’à ce niveau-là, tu es logé à la même enseigne.

En plus, en ce moment, il fait quasiment nuit tout le temps au Pôle Nord.

Tu dois payer de fameux acomptes à ton fournisseur d’électricité …

Quand tu oublies d’éteindre la lumière dans la salle de bain, est-ce que Maman Noël te hurle aussi : « C’est pas Versailles ici ! » ???

Mais je vois que tu as déjà pallié aux problèmes, parce que les cadeaux et les chocolats à ton effigie ont vachement augmentés cette année.

Je veux bien croire que la facture énergétique d’une fabrique de jouets ça doit chiffrer…

Mais quand même, faut pas exagérer !

Et j’y pense …

Heureusement que ton traineau est tiré par Rudolphe et compagnie !

Parce qu’au prix du carburant, si tu devais faire le plein, ça te coûterait plus cher que l’achat d’une maison quatre façades en pain d’épices.

Sans parler de l’empreinte carbone que tu laisserais …

Tout fout le camp Père Noël !

Et sincèrement, ça commence sérieusement à foutre les boules, sans mauvais jeu de mots.

2020, mauvaise année.

2021, l’an foiré (ça c’est un mauvais jeu de mots par contre).

Je me souviens avoir entendu un ancien dire qu’à nous, les jeunes, il nous faudrait une bonne guerre …

Du coup 2022, bingo, on l’a eue !

Je te le demande sérieusement Père Noël, que nous réserve 2023 ?

Donc pour te faciliter la tâche, je vais faire simple.

Cette année, je ne veux rien.

Comme ça, pas de confusion possible.

Et par rien, je sous-entends du répit.

La paix, du calme, de l’apaisement, du repos, de la zenitude, no stress man !

Je sais qu’en lisant ça, tu vas rire dans ta barbe.

Parce que c’est probablement le cadeau le plus compliqué à offrir à quelqu’un qui a la guigne comme moi, et qui semble toujours être obligée de se compliquer la vie (inconsciemment, je le jure).

Mais ça pourrait peut-être faire partie de tes miracles de Noël ?

Et ça pourrait aussi compenser la maison belle époque Playmobil que tu ne m’as jamais apportée …

Souviens-toi, de ma lettre de Noël 1997 !

Bon je te laisse, car je viens de lire que nous avions dépassé les huit milliards d’êtres humains sur terre, donc tu dois avoir beaucoup à faire.

Sans rancunes …

Et gros bisous quand même.

Tata Mackintosh

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