La vie de Tata

The steward.

Cette semaine, j’ai envie de remercier Ryanair.

Je n’entends pas souvent les gens parler en bien de cette compagnie.

Des avions annulés, de nombreux retards enregistrés, ils sont intransigeants avec le poids des valises, …

Ce que ces personnes oublient, c’est qu’en choisissant une compagnie low cost, il faut forcément s’attendre à un service bas de gamme.

Tu ne peux pas payer trente euros ton aller/retour et t’attendre à avoir un verre de champagne et des petits fours une fois que ta ceinture est bouclée.

Ma marraine dit toujours, que si on veut de la qualité, il faut mettre le prix. Et je suis plutôt d’accord avec elle.

Mais ce n’est pas le sujet …

Je disais donc, que je voulais adresser mes remerciements à Ryanair, car parmi leur personnel de bord, sur le vol FR 6726 à destination de Pescara, un apollon a croisé mon chemin.

Le steward !

Et vous pouvez me croire, ce petit steward n’était pas low cost, lui.

Il avait des yeux d’un bleu hypnotique, un bronzage de surfeur, une chevelure de rêve et on pouvait deviner à travers sa chemise, qu’il prenait soin de lui.

Et je peux vous dire, que je n’étais pas la seule à avoir remarqué ce bellâtre.

Toutes les passagères âgées entre 18 et 90 ans avaient les yeux braqués sur lui.

Moi, j’étais la plus chanceuse car j’étais au premier rang. Donc, juste en face de lui.

Nous étions tellement proche que lors de l’explication des consignes de sécurité, j’ai failli me ramasser son coude dans la pommette. Ce que je lui aurais bien évidemment tout de suite pardonné.

Le seul inconvénient, c’est que j’ai dû user de stratagèmes pour pouvoir zieuter sans trop me faire remarquer.

Je vois déjà s’insurger les grands défenseurs de la cause masculine …

Sachez Messieurs, que je ne prends pas cet homme pour un morceau de viande !

Mais plutôt, comme une œuvre d’art.

Planquée derrière mon livre (que je n’ai donc pas beaucoup lu), j’ai pu admirer cette statue grecque vivante pendant une heure et demie.

C’est bien la première fois que je trouve qu’un vol passe trop vite …

Quand mon mari (coincé contre le hublot) m’a demandé d’aller lui chercher un Coca, je ne me suis pas faite prier. Moi qui d’habitude, lui aurait dit d’aller se le chercher lui-même … J’ai arraché ma ceinture, sauté sur mes deux pieds et j’ai sorti mon plus beau : « Hello ! I wish a coke, please ».

Il m’a répondu : « Sorry, i have only Pepsi. »

En battant outrageusement des cils, je lui ai dit que c’était ok.

Notre unique conversation s’arrête là. Mais autant vous dire que j’étais tellement absorbée par ses yeux azur, que je n’y aurais vu que du feu, s’il m’avait refilé une bouteille d’eau plate.

Et oui, mon mari était donc avec moi. Et, il ne lui a pas fallu deux minutes pour remarquer mon petit coup de cœur.

Comme on dit chez nous : « Ce n’est pas parce qu’on est au régime, qu’on ne peut pas regarder le menu ! »

Ça l’a fait beaucoup rire. Parce que voyez-vous, j’ai beaucoup de qualités mais la discrétion (et la modestie …) n’en fait pas partie.

Le pauvre steward s’est donc bien vite rendu compte, qu’il allait être fixé durant toute la durée du voyage.

Par moi, et par des dizaines d’autres paires d’yeux.

Mais entre nous, je pense qu’il doit avoir l’habitude …

Quand nous avons atterri, le commandant de bord nous a comme à son habitude, dit : « Merci d’avoir volé en notre compagnie. J’espère que vous avez passé un agréable voyage. »

Mon sourire béat en disait long.

Alors, Ryanair, je vous remercie donc de penser au plaisir des yeux de vos passagères. Pour information, je reprends l’avion dans le sens inverse ce vendredi 18 septembre. Si vous pouviez faire en sorte que le plus beau steward de votre compagnie fasse partie du voyage, je vous en serais éternellement reconnaissante. Le retour vers la grisaille et le froid serait ainsi, moins pénible pour moi.

Tata Mackintosh

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