86 jours avant Noël
On me dit souvent, que j’ai l’air d’être quelqu’un de raisonnable.
Si les gens savaient à quel point ils se trompent …
Rien que là, je peux vous citer trois choses pour lesquelles je peux devenir complètement folle.
Premièrement, les Mélo-Cakes.
Je ne comprends pas pourquoi Milka s’obstine à faire des petits paquets alors qu’il est inconcevable pour moi, d’avoir un autre format en sa possession que le pack family. Durée de vie du paquet : deux jours (si je me maîtrise). Et bien entendu, d’abord on mange le chocolat, puis le petit nuage blanc et enfin le biscuit. Sinon, c’est un sacrilège.
Deuxièmement, les tricheurs.
J’adore jouer aux jeux de société mais je déteste la tricherie. Et pas de chance pour moi, mon mari est un tricheur invétéré. Je préfère encore jouer avec un mauvais perdant. Je suis capable d’arrêter de jouer et balancer dramatiquement le plateau de jeu par terre, si je prends un tricheur la main dans le sac et qu’il ne reconnaît pas son méfait. En plus, cela me semble absurde. Qui aime bien gagner une partie en sachant qu’il ne doit pas sa réussite à son talent ?
Et troisièmement, les films de Noël.
C’est surtout de ça dont je vais vous parler aujourd’hui.
Parce que nous sommes à l’aube du mois d’octobre et je suis sur le point de craquer.
Je suis comme un enfant qui attend que le magasin de bonbons ouvre.
Les températures sont encore douces et les feuilles commencent seulement à tomber. Mais dans ma tête, résonne déjà Jingle Bells.
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours adoré les films de Noël.
Pour l’anecdote, quand je suis tombée enceinte et que mon gynécologue a calculé la date du terme, j’ai explosé de joie.
Pas parce que ma progéniture déjà si parfaite, avait décidé de pointer le bout de son nez en octobre. Le mois durant lequel elle allait naître m’importait peu. Mais en arrivant à l’automne, cela voulait dire que j’allais être en congé de maternité durant la période qui précède Noël.
Cette année-là, je n’ai pas manqué de temps pour regarder tous les (télé)films diffusés, ayant un rapport de près ou de loin avec le Père Noël. Ma moyenne étant de trois par jour (si, c’est possible).
J’ai développé une véritable addiction. Si un groupe des NAFN* anonymes existait, je devrais m’y inscrire au plus vite.
*Neuneus accro aux films de Noël
Etant donné que je ne peux pas faire un enfant par an (sur ce point-là, je suis raisonnable) et encore moins prévoir à coup sûr un accouchement en octobre, j’ai dû reprendre un rythme « normal » dès l’année suivante.
Mais cela ne m’empêche en rien de commencer chaque année de plus en plus tôt mon marathon. Et même, de regarder de temps à autre un film avec des elfes en plein mois de juillet.
Et pourtant, je suis la première à s’offusquer quand je vois les œufs de Pâques dans les rayons des supermarchés en plein mois de février.
Le pire dans toute cette histoire, c’est que plus ils sont cucul la praline et plus ils me plaisent.
Et les histoires sont quasi toutes semblables…
Une belle trentenaire est envoyée en mission pour son travail dans un bled paumé au nom plus que féérique du style, Holiday Town. Elle rencontre à l’épicerie du coin un beau jeune homme qui va vouloir lui faire visiter la ville. Ils finissent par tomber amoureux, sauvent ensemble la fabrique de jouets et elle décide de quitter son travail et de rester pour ouvrir une pâtisserie. Et bonus, à la fin, elle apprend qu’elle est la fille cachée du Père Noël.
Comment voulez-vous après tant de gnangnanseries, que je reste insensible ?
Durant une période de visionnage intensif, mon taux de bonne humeur et de bienveillance augmente considérablement.
J’ai envie de serrer toutes les personnes que je rencontre dans mes bras. De renifler toutes les pommes de pins croisées sur mon chemin. Je suis à la limite de me parfumer avec de la cannelle. Mon mari n’en peut plus d’écouter « Let it snow » chanté par Frank Sinatra. Et j’ai envie d’organiser des repas de réveillon toutes les semaines. Chaque année, mon four me fait la tronche parce qu’il en a marre de cuire des cookies.
Il m’arrive même de me demander, si un jour, je ne vais pas finir avec un cœur sur le ventre comme Toubisou dans les Bisounours.
Et vous devriez me voir regarder ces films…
On dirait qu’il neige dans mon salon. Je porte souvent le pyjama le moins sexy de ma garde-robe, des chaussettes en pilou, un (voir deux) plaids. J’ai un chocolat chaud dans une main et un cookie dans l’autre. Et c’est parce que je n’en ai pas, sinon je porterais une chapka.
Et est-ce que je verse ma petite larme à la fin ?
Bien sûr que oui.
Derrière la dure à cuire que je suis, se cache un petit cœur sensible.
Je suis comme ça. J’aime quand la magie opère, quand il y a de l’amour dans l’air et des happy end.
Conclusion de toute cette histoire…
Non, je ne suis pas quelqu’un de raisonnable.
Ou en tout cas, pas de début octobre à la mi-janvier…
Tata Mackintosh
4 commentaires
Verlaine
Ton résumé des films de Noël m’a fait hurler de rire!!!!!! C’est tellement ça!!!! Le pire, c’est que j’ai beau connaître le scénario de A à Z, je regarde quand même tous les films! Et ma chanson préférée c’est « All I want for Christmas » de Mariah Carey 😉
Tata Mackintosh
Vivement le repas de Noël alors Verlaine, que je te fasse entendre mon superbe « Is YOUUUUUUUUHOUUUUUHOUUUU! »
Sophie
Hahaha, je ris pour le congé de maternité ! Moi j’ai eu droit aux JO d’été en 2016 et aux JO d’hiver en 2018, c’est nettement moins fun 😂
Tata Mackintosh
Hahaha! C’est vrai que ça fait un peu moins rêver. Quoi que moi, j’aime encore bien regarder le plongeon. Tu devineras aisément pourquoi…