La vie de Tata

Bulle de Noël.

Cette année, Noël aura une saveur particulière.

J’ai pu observer un certain nombre de personnes montrer leur mécontentement, voir même leur désaccord, quant au respect de la bulle pour fêter la naissance du petit Jésus.

Mais célébrer les fêtes de fin d’années en comité plus que restreint, présente aussi des avantages.

Le premier, c’est qu’on aura plus de place à table.

Chaque année, le même problème revient.

Comment  placer dix-sept personnes autour d’une table de huit ?

C’est un vrai casse-tête. 

Mais, on y arrive toujours ! 

Avec  le coude de notre cousin germain qui nous rentre dans l’œil. Et en subissant  l’haleine chargée de notre voisin de gauche.

 Mais, on y arrive …

Et au moment où on se dit que c’est vraiment le nombre  maximum qu’on peut décemment accepter à table, ta cousine annonce qu’elle attend un heureux évènement. 

Des jumeaux …  

Alors pour une fois, profitons de pouvoir manger les coudes sur la table et de pouvoir accéder sans difficultés à l’appareil à raclette.

Cette année, inutile de réfléchir à un horrible mensonge afin de ne pas inviter Tonton Raoul. 

S’il y a bien une chose géniale que le coronavirus a apporté avec lui, c’est une excuse toute faite (et valable).

« Désolé Tonton Raoul, mais cette année, on doit vraiment respecter la bulle ! »

En plus, cette excuse est déclinable à l’infini!

Pour ceux et celles qui voudraient éviter Belle Maman …

Nous ne serons pas non plus, dans l’obligation d’écouter les diverses divagations et opinions de notre entourage, concernant les sujets « touchy » de l’actualité. 

Et heureusement ! 

Parce qu’avec ce qui c’est passé cette année, chacun aurait probablement voulu y mettre un peu du sien. 

Covid, Brexit, élections américaines, Marseillais et reste du monde, …

2020 nous donne l’embarras du choix.

Alors autant ne pas être présent au moment des grands débats.

Dans la même veine, nous éviterons également les blagues racistes et/ou homophobes, ainsi que les mains aux fesses de notre vieil oncle pervers, attristé par la défaite de Trump.

Pour les plus radins d’entre-nous, ce Noël confiné est une aubaine !

Qui dit moins de personnes, dit moins de dépenses.

Nul besoin d’acheter des cadeaux, les absents ont toujours tort.

Et pas non plus nécessaire d’éblouir sa famille, avec un menu digne d’un restaurant gastronomique.

Personne ne sera là pour juger votre repas.

Les plus flemmards eux, seront heureux de pouvoir passer le réveillon en pyjama.

Après tout, si ce dernier est agrémenté d’un renne ou d’un elfe, cela reste quand même dans le thème.

Etant donné que tous les contacts physiques sont proscrits, cette année, nous passerons « malheureusement » à côté des bisous mouillés de Mamy.

Nous pensons bien évidemment avant tout à son bien !

Et cela ne l’exempte pas si elle le souhaite, de nous faire parvenir la boîte de chocolats et l’enveloppe avec les étrennes.

Un dernier avantage, c’est que personne ne remarquera notre coupe de cheveux approximative. 

Avec la fermeture des coiffeurs, certaines personnes commencent à ne plus savoir quoi faire de leurs cheveux.

Mais attention, ce n’est quand même pas une raison pour essayer de se faire une coupe tout seul devant le miroir de la salle de bain avec les ciseaux de cuisine … 

Prochainement, on pourra faire péter la bulle. 

Et les cheveux, ça met du temps à repousser !

Certes, je caricature (quoique?).

Je comprends que certains trouvent cela triste de ne pas pouvoir fêter Noël en famille élargie.

Car Noël devient un des rares moments, où nous prenons encore le temps de se réunir tous ensemble.

Mais ce n’est pas quelque chose de grave ! Ni de définitif !

Alors, arrêtons de rouspéter!

Il y a des personnes qui chaque année, sont seules pour les fêtes (et pas que).

Et la plupart de ces personnes ne s’en plaignent jamais !

Et si vraiment notre famille nous manque, nous pouvons toujours organiser un repas en visio.

En plus, si Tonton Raoul nous saoule, nous pourrons toujours prétexter un problème de connexion …

Et ça, c’était impossible aux précédents réveillons!

Tata Mackintosh

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