Mon contrôle technique ? Une fois par an.
Si nous n’avions pas été confinés, je serais actuellement les pieds dans les étriers pour ma visite annuelle chez mon gynécologue.
Je n’irai pas jusqu’à dire que j’adore ça. Mais à choisir, je préfère aller vingt fois chez le gynécologue plutôt qu’une fois chez le dentiste. Parce mon gygy il est super gentil, doux, marrant et compétent. Chaque année, c’est avec bonne humeur (si j’avais écrit « grand plaisir », vous m’auriez pris pour une cinglée) que je vais faire le contrôle technique de ma pèpète.
Si j’ai décidé de vous parler de ça aujourd’hui, c’est parce je sais qu’il y a encore beaucoup de femmes qui n’ont jamais été ou ne vont jamais chez le gynécologue. Parce qu’elles ont peur, parce qu’elles pensent que c’est inutile, parce qu’elles sont timides, …
J’ai déjà entendu des phrases telles que :
« Je n’ai pas besoin d’y aller, je ne suis pas enceinte. »
« Je suis célibataire, ça ne sert à rien. »
« J’ai peur d’avoir mal. »
« Je suis gênée de ce qu’il va penser de moi. »
…
Or, je pense que c’est vraiment très important de contrôler que tout est bien en règle (vous avez compris le jeu de mots j’espère). Il n’est pas nécessaire d’avoir une brioche dans le four ou d’avoir une vie sexuelle « Olé Olé » pour prendre soin de notre minette. Je ne veux forcer personne. Chaque femme est libre d’agir comme elle le souhaite avec son corps. Je veux simplement sensibiliser celles d’entre-nous qui n’oseraient pas sauter le pas, les distraites ou celles qui oublient volontairement d’y aller.
C’est vrai que ce n’est pas le moment le plus agréable à vivre dans notre vie de femme. Mais il existe des moyens de le rendre un peu plus confortable.
Mes conseils pour une consultation réussie ?
Trouver VOTRE gynécologue idéal.
Ce qu’il y a de bien, c’est qu’il y en a de toutes sortes (homme, femme, vieux, jeune, sérieux, comique ,…). A coup sûr, vous finirez par tomber sur le ou la gynécologue de votre vie (à condition qu’il ne soit pas âgé de 80 ans). Le meilleur gynécologue, c’est un peu comme la meilleure pizzeria, il faut parfois en tester plusieurs avant d’arrêter son choix.
Ne pas avoir peur de dire les choses.
Cela peut paraître compliqué car on se sent parfois gênée. Mais croyez-moi, si vous exprimez les choses comme elles sont, vous gagnerez du temps et vous faciliterez les choses. Oui, on peut lui dire que parfois ça sent mauvais, qu’on retrouve parfois des choses bizarres dans sa culotte, que ça fait mal quand on y introduit quelque chose, … Il n’y a que lui qui pourra vous apportez des réponses sérieuses et efficaces. Et pas Tata Ginette qui a parlé avec la voisine de l’ex belle-sœur de son cousin germain qui lui a dit que…
Arrêter de penser qu’on est « la seule ».
A moins que vous ne tombiez sur un ou une débutant(e), vous êtes probablement la 468752ème femme qui lui montre son vagin. Alors sachez, que les mycoses, les règles trop abondantes, les utérus rétroversés, c’est son quotidien (et aussi son gagne-pain). Des minous, il en voit de toutes les formes, de toutes les couleurs et de toutes les odeurs (glamour hein ?). Alors pas de panique, un bon gynécologue ne vous jugera pas et une fois que la patiente suivante aura posé ses fesses dans son cabinet, il vous aura probablement déjà oubliée.
Choisissez votre moment idéal pour votre rendez-vous.
Il est certain que vous serez plus à l’aise si vous avez le temps de vous rafraîchir un peu avant. On évite donc d’y aller directement après son footing ou après une journée shopping en ballerines. Et n’oubliez pas vos petits petons ! Votre gynécologue aura peut-être ses mains occupées à votre entrejambe mais son nez sera au niveau de vos pieds.
Voilà mes petits conseils mais après, c’est à vous de faire comme vous le sentez.
Il ne faut pas oublier qu’il y a aussi parfois des maux silencieux que seul un gynécologue armé d’un spéculum et d’un frottis peut déceler.
Prendre soin de soi, c’est aussi prendre soin de son corps et de ce qu’il y a à l’intérieur.
Et soyez-en certaines Mesdames, votre foufounette mérite le meilleur.
Tata Mackintosh