La vie de Tata

Tata, la guerrière.

Après des années à m’angoisser, à me tourmenter et surtout, à casser les pieds de mon courageux mari avec mes histoires, j’avais décidé de consulter . 

Parler à mes amis, j’aimais bien. 

Mais quand ils me disaient que j’avais raison, je pensais qu’ils le faisaient pour me faire plaisir. 

Et quand j’avais tort, j’étais contrariée parce que j’étais persuadée qu’ils étaient contre moi.

La théorie du complot version les Feux de l’amour (Victor en moins) …

Il me fallait de la neutralité.

La Suisse étant trop loin pour m’y rendre chaque semaine, j’ai été voir un psy.

Et j’ai entamé ce qu’on appelle, une thérapie. 

J’ai confié des choses que je n’avais jamais osé dire à personne. 

Des mots et des maux, qui à ce jour, lui seul connaît.

Cela ne me ressemble pas. 

Mais, il a su me mettre en confiance.

Je me souviens encore de la première séance …

Quand il m’a demandé pourquoi j’étais là, je lui ai dit que je ne savais pas.

Alors que c’était bien moi, qui avais pris mon courage à deux mains pour faire son numéro et prendre rendez-vous.

Il y avait tant de choses qui n’allaient pas et j’étais tellement perdue, que je ne savais pas par où commencer.

Mais il n’a pas jugé et surtout, il m’a enfin donné des réponses à mes questions (à 25 balles de l’heure, il pouvait bien …). 

Il ne prenait jamais de notes devant moi, car il préférait écouter. 

Depuis ce moment, je sais qu’entendre et écouter sont deux choses bien différentes …

Il retenait tout ce que je lui disais. 

C’était la première fois, que j’avais vraiment l’impression d’avoir de l’importance, d’être quelqu’un. 

Pas, la fille de …, la femme de … ou encore l’amie de …

J’étais Tata !

Il ne minimisait pas mes soucis. 

Il m’a dit que ce qui m’était arrivé était grave. Que je pouvais être fière de moi. Fière de la vie que je me suis construite malgré les nombreux parasites. 

Il m’a dit : «  Vous n’allez pas aimer ce mot, mais vous êtes une victime. »

En effet, j’ai détesté ce mot. 

Encore aujourd’hui, quand j’y repense, je ne suis pas du tout à l’aise avec lui.

Mais c’est la vérité.

Quand on subit des injustices de la part de quelqu’un et qu’on en souffre, on est une victime.

Un jour, après avoir expliqué un moment particulièrement difficile de ma vie, il a marqué une pause, m’a regardé droit dans les yeux et m’a dit : « Mais vous êtes une vraie guerrière ! ». 

C’est difficile à expliquer, mais je sais qu’il ne me l’a pas dit pour me faire plaisir, ni pour me flatter. 

De la manière dont il me l’a dit, il le pensait vraiment. Et ça se ressentait.

Ce n’était pas une phrase de psy à sa patiente. 

Mais d’être humain à être humain. 

J’ai été très gênée.

Mais ça a résonné dans ma tête.

Et depuis, ce mot est ancré en moi.

Parce que ça me correspond bien.

Aujourd’hui, je ne ressens plus l’envie d’y aller. 

Ce psy m’a donné une boîte remplie d’outils pour gérer comme j’en avais envie, ma vie.

Mais je n’hésiterais pas une seconde à y retourner, si le besoin se faisait ressentir.

Il ne faut pas croire que depuis cette expérience, je vis dans un monde rempli de barbe à papa et de paillettes. 

Il y a encore des jours, où j’écoute « Arrache-moi » de Louise Attaque, en pleurant toutes les larmes de mon corps pour faire sortir la rage qui est en moi (réjouissant, n’est-ce pas ?).

J’ai des hauts et des bas, comme tout le monde. 

Mais les bas sont de plus en plus rare.

Car maintenant, quand une difficulté se présente, j’enfile mon armure et je pars au combat. 

Pourquoi je vous raconte ça ?

Parce qu’il n’y a aucune honte à demander de l’aide pour comprendre la personne que l’on est. 

Encore une fois, s’accorder du temps pour soi ne veut pas dire être égoïste. 

Aller chez le psy est la meilleure chose que j’ai faite pour moi.

Trouver qui on est, peut demander du temps et parfois de l’argent. 

Mais comme je le dis très souvent, c’est de loin mon plus bel investissement.

Moi, je suis une guerrière. 

Et vous ? 

Qui êtes-vous ?

Tata Mackintosh

2 commentaires

  • Valérie

    Bravo Tata ! En effet, c’est très courageux d’oser franchir la porte du cabinet d’un psy et de demander de l’aide. Se confier à quelqu’un d’extérieur, de neutre qui ne portera pas de jugement est plus facile, du moins, en ce qui me concerne même si se confier à son chéri ou ses amis est également important.
    Je te souhaite beaucoup de « hauts » et de moins en moins de « bas » Tata la guerrière 😊.

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