N’est pas Britney qui veut.
Depuis toute petite j’aime danser.
Mon premier souvenir lié à la danse, c’est quand je me suis faite enguirlandée par mon père parce que j’avais détaché ma ceinture dans la voiture pour danser comme John Travolta dans Grease.
Why it’s greased lightnin’!
Suite à cela, j’ai rapidement commencé les cours de danse, que j’ai pu exercer jusqu’à mes 18 ans.
Nous pouvons donc estimer que j’ai les bases.
Cependant, quand tu vieillis il se passe des choses dans ton corps que ton cerveau a parfois tendance à occulter.
J’ai bientôt 32 ans. Je ne dis pas que c’est vieux, loin de là. Mais on ne va pas se mentir… On a plus 20 ans non plus.
Je suis maintenant ce que je peux qualifier de danseuse de salle de bain.
C’est-à-dire ?
Etant une jeune maman, les sorties nocturnes pour enflammer le dancefloor ne sont pas monnaie courante. Je me suis donc trouvée un moment rien qu’à moi, où je peux exercer mon talent : l’heure du bain.
Tout se passait bien jusqu’au jour où…
J’allume le baffle. Je démarre la musique. Britney Spears commence à chanter et moi, je commence à me déshabiller. Une pirouette par-ci, un pas chassé par-là, j’attends que la douche devienne chaude tout en continuant à me trémousser.
Womanizer, woman womanizer
You’re a womanizer
Oh, womanizer, oh…
CLAC !!!
Et là, c’est le drame.
Je viens de me coincer le cou.
Impossible de bouger la tête et la douleur est insupportable. Je parviens tant bien que mal à me glisser sur le sol et à me mettre en PLS le temps que ça passe. Nue comme un ver sur le carrelage froid de ma salle de bain, je pleure…
De rire !
Britney Spears 1 – Tata Mackintosh 0
Quand j’ai expliqué la scène à mon mari, je pensais qu’il allait se moquer de moi. Mais il m’a tout simplement dit : « Bin pourquoi tu ne t’es pas échauffée avant ? »
Donc pour lui, que je me prenne pour une popstar à mes heures perdues ne le choque pas. Mais par contre, le fait que je ne prenne pas les précautions nécessaires avant un exercice physique, si.
Haaa, comme je l’aime !
Ai-je appris de mes leçons ?
Non.
Tous les soirs sans exception, je continue d’offrir un show digne de Jennifer Lopez au Superbowl à mon miroir.
Si un jour je porte une minerve, vous saurez pourquoi.
J’ai mis beaucoup de temps avant de pouvoir rire de moi. La Tata d’il y a dix ans n’aurait jamais partagé cet évènement par peur du jugement, pour ne pas « ternir » mon image.
Heureusement pour moi, il y a des choses qui en vieillissant s’améliorent.
Certes, je n’ai plus le même corps qu’avant mais ce qui évolue à l’intérieur est à mes yeux beaucoup plus important.
Tata Mackintosh