La vie de Tata

Je suis accro au jogging.

Ne vous méprenez pas, je parle du vêtement porté pour la première fois en 1921 par Monsieur Oliver Johnson Schofield, pas de l’activité physique.

Celui qui me verra enfiler une tenue de sport et des baskets dans le but d’aller transpirer et suffoquer n’est pas encore né.

J’ai raté tous les tests de course à pied tant appréciés par nos professeurs d’éducation physique. Par contre, je suis médaille d’or du nombre de pantalons de jogging accumulés dans mon dressing.

Des noirs pour le côté chic, des molletonnées pour les jours de grands froids, des troués pour faire le ménage et enfin, le seul que je porte vraiment pour faire du sport, mon legging de yoga.

Mon uniforme de base c’est un jean et un tee-shirt. Mais mon vêtement préféré, c’est le pantalon en jersey de coton.

J’aime cette liberté de mouvement qu’il me laisse. Avec lui, je peux engloutir une raclette sans qu’il me cisaille le bide. Et surtout, il ne se repasse pas.

Est-ce que j’ose sortir en jogging ?

Oui, pour aller faire mes courses, me promener, aller chez des amis proches ou chez le docteur.

Mais j’ai quand même mes limites. Jamais à un mariage par exemple ou pour aller au restaurant.

Une fois, j’ai osé en mettre un pour aller au travail. Attention, pas n’importe quel jogging. Un propre, noir et en cachemire, le haut du panier j’ai envie de dire. C’était un jour où je ne devais croiser personne et rester enfermée dans un bureau. Mais le destin a choisi de me lancer un défi et je me suis retrouvée à sillonner les couloirs et à devoir engager la conversation avec mes collègues. Je n’étais pas super à l’aise. Du coup, maintenant, je veille à bien séparer vie vestimentaire confortable et vie professionnelle. Je me demande juste pourquoi, au travail, on a instauré la journée du pull de Noël et pas encore la journée pyjama.

Ce que j’aime aussi avec le jogging, c’est qu’il met tout le monde à égalité. Quelle que soit ton style, ta morphologie ou encore ton compte en banque, physiquement, il ne met personne en valeur. Je n’ai jamais entendu dire : « Wouaw ! T’as vu comme il/elle est trop bien foutu(e) dans son jogging. »

Et là, je vous vois venir.

Mais comment fait-elle pour entretenir la flamme avec son mari, si elle passe ses week-ends habillée comme ça ?

Bien que je me moque complètement de son avis en la matière, cela ne le dérange absolument pas. Nous avons un accord tacite. Il me laisse porter mes survêtements fétiches et je le laisse vivre en short de plage toute l’année. A chacun son dada. Et on s’aime énormément comme ça.

Vous l’aurez compris, j’aime vivre en jogging.

Et puis, on ne sait jamais…

Si un jour, l’envie me prend d’aller améliorer ma technique de foulée, je suis déjà super bien équipée.

Tata Mackintosh

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