Journal de bord : une semaine en célibataire.
Dimanche 12/07/2020 : Je suis mi-figue, mi-raisin. Cet après-midi, j’ai déposé mon mari et ma fille à l’aéroport. Pendant une semaine, j’ai la maison pour moi toute seule. J’hésite entre pleurer toutes les larmes de mon corps car c’est la première fois que je suis séparée de ma fille si longtemps, ou faire péter le champagne parce qu’ENFIN, je vais avoir un peu de tranquillité. Au moment de me coucher, j’ai le cœur lourd. Une semaine c’est vite passé il paraît…
Lundi 13/07/2020 : C’est donc ça, une vraie nuit de sommeil ? J’avais oublié ce que c’était de faire des nuits complètes. Pas à cause de ma fille, non. Ce petit ange fait ses nuits depuis qu’elle a six semaines (je sais, certains vont me haïr). Mais mon mari lui, il ronfle et il prend toute la place. Du coup, j’en ai profité. J’ai dormi au milieu du lit en mode « étoile de mer ». Je me suis aussi levée 40 minutes plus tard que d’habitude. Puis j’ai pris mon petit-déjeûner en écoutant cette merveilleuse mélodie… le silence. Ce soir pas de souper à préparer, je vais au resto. Cette première journée est finalement très agréable. Je risque d’y prendre goût…
Mardi 14/07/2020 : Décidément, dormir seule à ses avantages… Cela fait belle lurette que je n’avais pas aussi bien dormi. Ce matin, j’ai téléphoné en visio à ma progéniture et je ne lui manque pas. Quelle petite ingrate. Quand je pense que je l’ai portée pendant neuf mois… A mon mari non plus, je ne manque pas. D’après ce que j’ai compris, ils pourraient tous les deux vivre de piscine et de pizzas. De mon côté, je vais m’installer dans mon canapé (si mon chien daigne me faire une petite place), et en profiter pour regarder autre chose que Paddington.
Mercredi 15/07/2020 : Quel bonheur de rentrer chez soi après une longue journée de travail et de retrouver une maison toujours propre et toujours rangée. J’avais aussi oublié ce que c’était. Du coup, j’ai beaucoup de temps pour moi. Je suis étonnamment calme et détendue. Voir même de très bonne humeur. Je supporte très bien ma propre présence au quotidien et je ne m’engueule pas avec moi-même. J’irai même jusqu’à dire, que je me trouve agréable à vivre.
Jeudi 16/07/2020 : Ce soir, c’était resto entre filles. Quand je suis rentrée, j’ai eu le réflexe de marcher sur la pointe des pieds pour ne pas réveiller la maisonnée. Puis je me suis rendue compte qu’on s’en fichait, puisque j’étais toute seule. J’ai donc claqué les portes, jeter mes affaires à terre dans la salle bain puis, je me suis vautrée dans mon lit avec le sentiment d’avoir à nouveau vingt ans.
Vendredi 17/07/2020 : Dernier jour de travail de la semaine. Il était temps… Parce que sortir tard deux soirs de semaine, c’est très amusant, mais quand même un peu fatiguant. Alors ce soir, au programme, c’est masque sur le visage et plateau télé. Le tout, en vieux tee-shirt et petite culotte parce que personne n’est là pour juger, ni pour commenter. J’espère tout de même que personne ne va sonner à la porte…
Samedi 18/07/2020 : J’avais toute la journée pour moi. J’ai d’abord mis la musique à fond. Parce qu’en temps normal, je n’ai pas le droit (sinon, Chéri dit qu’on va devenir sourd). Mais moi, écouter la musique un peu fort, ça me motive. Du coup, au lieu de me détendre, j’ai fait des lessives, nettoyé l’intérieur de la voiture, fait des cookies, nettoyé la maison, fait du sport, mis deux couches de peinture sur l’appui de fenêtre de ma fille et terminer deux articles pour le blog. Tout ça, en un temps record (parce que personne dans les pattes pour m’empêcher d’avancer). Je commence à me demander si j’ai vraiment envie qu’ils rentrent…
Dimanche 19/07/2020 : Oui, je veux qu’ils rentrent ! A 10h30 ce matin j’étais déjà prête à aller les chercher à l’aéroport (heure de l’atterrissage : 18h). Une semaine en célibataire c’était bien. Mais je dois avouer qu’ils me manquent quand même énormément. Certes une maison propre et rangée, ça va aussi beaucoup me manquer. Mais ma demeure est beaucoup trop grande pour une personne seule. Et beaucoup trop calme sans les éclats de rires de ma fille. Et je commence même à me demander, si je n’ai pas un peu trop de place dans mon lit…
Je vous laisse.
Il est temps pour moi, d’aller les serrer dans mes bras.
Tata Mackintosh