La fin du cafard du dimanche soir .
Avez-vous déjà eu la boule au ventre et un nœud dans la gorge parce que vous deviez aller travailler ?
Vécu des dimanches soirs à avoir le cafard, à l’idée que le lundi arrive pour vous voler tous les bons moments passés en famille et entre amis le week-end ?
Moi oui.
J’ai eu une longue période où je vivais ma vie professionnelle comme une pénitence. Et particulièrement, quand la fin du week-end arrivait.
Je m’en rendais malade.
Insomnies, nausées, diarrhées, pleurs, agressivité, …
Et je ne savais même pas énoncer les raisons de pourquoi, je subissais mon travail comme ça.
Ce n’est pas le job que je rêvais de faire …
Mais c’est loin d’être le bagne.
Je me suis beaucoup questionnée.
Est-ce que je dois changer ?
Est-ce que j’ai envie de changer ?
Si je change, qu’est-ce que cela va impliquer ?
Mais je ne me posais pas les bonnes questions.
Chéri, qui commençait à en avoir ras la casquette (à juste titre), m’a dit :
« Soit tu prends ta vie professionnelle en mains et tu te bouges les miches pour trouver quelque chose qui te plaît vraiment. Soit tu restes, tu acceptes que ton travail ne soit pas ton idéal et tu te concentres sur les éléments positifs qu’il t’apporte. »
Alors il ne me l’a pas dit sur un ton calme et posé, en m’apportant un thé et une petite collation pour me ménager.
Il a haussé le ton.
J’ai d’abord fait du boudin dans mon coin.
Mais au fond de moi, je savais qu’il avait raison.
J’avais besoin d’un petit électrochoc pour prendre conscience que mon comportement n’était pas productif, qu’il n’apportait rien de bon.
Ni à ma famille.
Ni à moi-même.
Je ne savais pas encore quelle décision j’allais prendre, mais une chose était certaine, je devais arrêter d’être grincheuse et me secouer le cocotier.
Et aussi, arrêter de gâcher une partie de mon dimanche si précieux.
J’ai posé les avantages et les inconvénients de mon travail. J’ai regardé quelques offres d’emploi. J’ai participé à des conférences en ligne sur le bien-être au travail. Ecouter des podcasts parlant des changements radicaux de vie. Fais des tests d’orientation professionnelle.
De nos jours, c’est très à la mode de changer de vie, de quitter son travail pour vivre de sa passion.
Pour moi, le problème, c’est que je m’intéresse à tout et j’ai constamment besoin d’apprendre. Du coup, je m’éparpille.
J’explore un peu tout mais pas vraiment en profondeur.
J’ai des difficultés à me concentrer sur une seule chose.
Mes proches, j’ai l’impression que c’est un peu le contraire.
Ils ont quasi tous un job qu’ils aiment, des passions qu’ils exploitent à fond, et surtout, ils se donnent vraiment les moyens d’atteindre leur but.
J’avais l’impression d’être le vilain petit canard de la bande. Celle qui ne savait pas quoi faire de sa vie.
Je me suis beaucoup, beaucoup, beaucoup remise en question …
Déjà petite, je n’ai jamais vraiment su ce que je voulais faire comme travail.
On m’a imposé des orientations scolaires qui ne me convenaient pas. Et au moment de faire mon choix pour mes études supérieures, j’ai opté pour ce dans quoi, les autres me voyaient bien.
Grave erreur …
J’ai appris plein de choses intéressantes durant mon cursus scolaire, mais je n’ai jamais eu le sentiment d’être réellement à ma place.
J’aurai dû écouter ma petite voix.
Il n’est jamais trop tard …
Mais le changement me faisait très peur. Et j’avais enfin trouvé une stabilité que je n’avais jamais connue.
Je me suis rendue compte que je n’étais pas plus épanouie pour la cause.
Pour y voir plus clair, je me suis donc posée une seule question :
« Qu’est-ce qui me rend vraiment heureuse ? »
Et quand j’ai trouvé toutes les réponses à ma question, j’ai mis doucement les choses en place.
Comme ce blog par exemple.
Mais je n’ai pas besoin de vous donner toutes mes réponses.
Ça ne servirait à rien, car c’est propre à chacun.
Ces choses, pour la plupart, n’avaient aucun rapport direct avec mon travail.
Mais, le fait d’être plus épanouie dans ma vie personnelle a eu une influence positive sur ma vie professionnelle.
Je me suis aussi autorisée à lever certaines barrières que je m’étais imposée. Et ça a rendu mon environnement de travail beaucoup plus agréable.
La motivation est revenue et le bien-être s’est doucement réinstallé.
Je n’ai finalement pas changé de travail.
Mais je sais que si j’en ai envie, j’en ai la possibilité et les capacités.
Aujourd’hui, je n’ai plus mal au ventre et les dimanches soirs ne sont plus source d’angoisses.
Mon taf n’est pas devenu du jour au lendemain l’activité la plus épanouissante de ma vie mais je n’y vais plus du tout avec des pieds de plombs.
Et en grande partie grâce à mes super collègues.
Je sais pourquoi je suis là.
J’ai conscience de ce que mon travail m’apporte.
Mais aussi de ce que j’y apporte.
Je croyais que mon boulot était le problème alors qu’en réalité, c’était plutôt l’idée que je m’en faisais.
Même si cette mauvaise période est derrière moi, je n’oublie pas que ces moments étaient loin d’être évident.
Donc, si vous êtes dans cette situation actuellement, peut-être que vous pourriez commencer par vous poser la même question que moi ?
Qu’est-ce qui vous rend vraiment heureux ?
Tata Mackintosh