Mauvaises résolutions

Est-ce que j’ose le dire ?

Hum, hum …

Bon, je me lance.

En croisant tous mes doigts et en touchant du bois …

Je vous souhaite une très bonne année !

Plus personne ne se sent assez aventurier pour oser le balancer.

« Bonne année » est devenu le nouveau Voldemort.

Si on le prononce, on a peur d’attirer le mauvais sort.

On s’est fait la réflexion avec mes collègues, qu’on nous souhaitait de bonnes fêtes, des meilleurs vœux ou des bons réveillons.

Mais les « Bonne année » se sont faits discrets cette année.

Ici, j’ose le dire car c’est par écrit (j’espère ainsi ne pas être localisée).

Sinon, je l’aurai chuchoté ou pensé très fort en espérant que la personne en face de moi soit dotée d’un don de télépathie.

Et qu’est-ce qui vient normalement avec chaque nouvelle année qui commence ?

Ma première pensée est …

La galette des rois (grosse bouffe un jour, grosse bouffe toujours).

En deuxième position, les bonnes résolutions.

Mais c’est chiant les bonnes résolutions …

Et intenables en plus !

C’est pour ça que je n’en prends jamais.

Pour ne pas commencer l’année par un échec.

Ne plus écouter les ragots, diminuer le chocolat, arrêter de dire des gros mots, réduire le volume de ma musique, stopper les margaritas ?

Très peu pour moi …

Je tiendrai une heure à tout casser (dit-elle en glissant un Raffaello dans sa bouche).

Mais j’ai quand même toujours dans un coin de ma tête, une petite voix qui me dit que ce serait bien de faire quelques efforts.

Et qui voit l’année qui va commencer, comme une sorte de rentrée, de remise à zéro.

Alors cette fois, pour changer et ne pas faire comme tout le monde (bin tiens…), j’ai décidé de prendre des mauvaises résolutions.

Mauvaise résolution n°1 : ne pas me fixer d’objectifs.

En cette drôle de période, on ne peut être certain de rien.

Donc, pour m’éviter des déceptions et des échecs indépendants de ma volonté, cette année, je vais me laisser vivre (si j’y arrive).

Si je parviens à réaliser quelques beaux projets ou certains rêves, ce sera tant mieux.

Mais je ne vais pas me mettre la pression.

Adopter le mode Rasta Tata.

Cool man !

Mauvaise résolution n°2 : manger plein de bons petits plats.

Privée de cuisine depuis le mois de juillet, je n’ai plus le loisir de faire à manger, comme je l’entends.

C’est-à-dire que là (avec les moyens du bord), je mange pour vivre.

Alors que moi, je suis plus, vivre pour manger …

Quand ma nouvelle cuisine sera installée, je compte mettre les petits plats dans les grands et préparer plein de bons repas.

Comprenez, des plats avec plein de gras.

Et non, je ne culpabiliserai pas.

Parce que ce sera principalement pour les partager avec les gens que j’aime le plus au monde.

Et que ça me manque énormément de ne plus pouvoir les recevoir comme il se doit.

Mauvaise résolution n°3 : continuer de râler.

Oui, je n’ai pas peur de le dire …

Je suis une boudeuse.

Mais, je reconnais mes torts et j’ai souvent l’habitude de m’excuser quand j’ai trop râler et que ça a pu embêter quelqu’un.

Mais je me rends compte que les autres ne s’excusent pas toujours, quand ils ont été des casses-bonbons avec moi.

Et aussi que parfois, et bin je trouve que j’ai bien raison de ronchonner.

Alors zut, cette année si je rouspète et bien je rouspète.

Et comme il n’y a pas de fumée sans feu …

Je ne râle jamais sans raison.

Alors que certain(e)s se posent les bonnes questions !

En plus il paraît que râler, c’est bon pour la santé.

Si je continue comme ça, je vais vivre centenaire !

Mauvaise résolution n°4 : faire ce que j’ai envie, plutôt que ce qu’on attend de moi.

Comme aller au cinéma, plutôt qu’à une énième démo qui ne m’intéresse pas, juste pour faire plaisir.

Aller me promener,  alors que je devais vraiment faire le ménage de ma maison.

Prendre un dessert même si je n’ai pas terminé mon assiette.

En gros, être un peu moins raisonnable …

Et kiffer ma life !

Mauvaise résolution n°5 (la dernière) : rester parfaitement imparfaite.

Ça, c’est la meilleur mauvaise résolution que j’ai prise de toute ma vie.

Je cherche a évoluer.

Je cherche à apprendre.

Je cherche à m’améliorer.

Mais je ne cherche pas à gommer les moindres petites imperfections de ma vie.

Il y en a même auxquelles je suis très attachée.

Et pour rien au monde je ne voudrai m’en séparer.

Le temps passe trop vite que pour le perdre à être quelqu’un que l’on est pas.

Et c’est sur ces belles paroles que s’achève ce premier article de 2022.

Je vous souhaite le meilleur.

Et si ça n’arrive pas et qu’on se chope encore une année pourrie, ne paniquons pas.

Je suis certaine qu’un jour, on en rira …

Tata Mackintosh