La vie de Tata

A la bonne place

Jeudi dernier, j’ai participé à un ciné-débat.

 « Nous tous » de Pierre Pirard.

Un film qui selon moi, mérite vraiment d’être vu.

Et si on apprenait à connaître les autres, à ne plus en avoir peur, pour trouver nos points communs et déconstruire, construire ou reconstruire, un monde plus harmonieux ensemble ?

Un résumé pour vous donner une vague idée du sujet, mais qui ne rend pas justice au travail du réalisateur.

Du coup …

Je vous invite fortement à cliquer sur le lien www.noustous-lefilm.be , si vous souhaitez avancer dans vos réflexions sur votre citoyenneté.

Et à regarder la bande-annonce, à la fin de l’article.

Au-delà du fait que ce film donne envie de se bouger le popotin pour trouver des solutions, et booste l’espoir que l’on peut vraiment mieux vivre ensemble, cela a renforcé chez moi, un sentiment très personnel.

Quand j’étais petite, je ne me sentais pas à ma place.

J’avais des copains à l’école, j’ai fait partie de clubs de sports, j’avais une famille, certes pas traditionnelle, mais une famille quand même, …

Mais je n’ai jamais trouvé MA place.

Quand j’ai grandi, je me suis posée plein de questions …

Je suis belge, née en Wallonie.

Avec des origines flamandes et françaises.

Je ne me suis jamais sentie totalement à ma place dans une de ces catégories.

Ni même les quatre en même temps.

Aucune religion ne me correspond, mais je trouve qu’il y a du bon dans toutes.

Idem pour la politique.

J’ai toujours eu beaucoup de mal à savoir pour qui ou quel parti voter, même si certains ont de bonnes idées.

Je sais qu’il n’est pas obligatoire d’adhérer totalement à tous les fondements d’une institution.

Mais je trouve aussi compliqué de ne pas avoir plus d’affinités que ça pour l’une ou l’autre.

Car c’est selon moi, en partie grâce à ça que l’on construit son identité.

Et je n’ai pas envie non plus d’être la marginale de service …

Vous allez vous dire que je suis complètement à la masse, et que je me prends vraiment la tête avec des questions existentielles, plutôt que de profiter de ma vie en sirotant une bonne margarita.

Et vous avez raison !

Mais pour une raison que j’ignore, j’ai toujours eu ce besoin de savoir à qui ou à quoi j’appartenais, pour savoir qui j’étais.

Et à contrario, j’ai toujours eu le besoin très intense de me sentir libre et de pas être la propriété de quelqu’un ou de quelque chose.

Puis j’ai trouvé …

Très précisément, fin janvier 2018, en Ecosse.

Je suis en train de visiter un château à l’abandon (ou pas tout à fait, selon ses croyances …).

Il est situé au bord d’une falaise.

Chéri, voyant que j’avais besoin de réfléchir, m’a laissé quelques minutes seule.

J’ai vu un oiseau volé au-dessus de moi et sans savoir pourquoi, je me suis imaginée ce qu’une vue aérienne donnerait de cet instant.

Et c’est là que j’ai compris …

A l’écart de tout, et devant l’immensité de la mer, j’ai su que j’étais profondément …

Humaine.

Et que cette place que je cherche depuis tant d’années est simplement sur cette terre.

Je suis une citoyenne du monde !

Le fait d’appartenir quand même à quelque chose, mais avec autant d’espaces et de libertés, me correspond parfaitement et me permet d’être en accord total avec moi-même.

Et là, vous vous dites …

« Mais elle déraille complètement ! »

Peut-être …

Mais depuis ce moment-là, je respire beaucoup mieux.

Simplement parce que j’ai trouvé le mot qui décrit l’individu que je suis, et à quel groupe de personnes j’appartiens.

C’est la seule place qui a vraiment du sens pour moi.

Presque trente ans pour découvrir ce qui est une évidence depuis ma naissance …

Ça a été un moment très important et intense pour moi.

Donc j’ai demandé à Chéri de faire une photo pour immortaliser le moment.

Au cas où, un jour, je serai à nouveau perdue, et que j’aurai besoin de me rappeler cet instant.

Quel rapport avec le film me direz-vous ?

Lors de sa projection, ce sentiment d’appartenir à un ensemble immense d’individus tous différents mais en même temps si semblables, n’a fait que se renforcer.

Apprendre des autres et découvrir de nouvelles cultures m’anime.

C’est la raison pour laquelle j’aime autant voyager.

Et je suis très heureuse d’avoir encore un demi siècle pour continuer (si tout se passe bien …).

J’appartiens à ce monde.

Et le monde m’appartient.

Alors pourquoi pas essayer d’en faire quelque chose de bien ?

Tata Mackintosh

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