365 jours (de trop)
Sur les conseils de certaines de mes amies, j’ai regardé les deux premiers films de la saga « 365 jours ».
Films basés sur la trilogie de romans du même nom (que je n’ai pas lue).
Je ne comptais pas m’épancher sur le sujet, mais comme on me l’a demandé …
Attention, il y aura des spoilers dans cet article.
Pour vous résumer le sujet du film :
Laura part en vacances en Sicile avec son compagnon. Sur place, elle se rend compte que c’est un goujat. Massimo, à la tête d’une famille de la mafia, l’enlève et lui donne 365 jours pour tomber amoureuse de lui.
Comment dire …
Ça aurait pu être bien.
Et peut-être que dans les livres, ça l’est.
Et je savais, en commençant le visionnage que c’est une fiction, ce qu’est le syndrome de Stockholm, tout ça, tout ça …
Mais il n’y a même pas une once de réalité dans ce film.
Ou alors, une probabilité sur un milliard.
Je ne suis pourtant pas premier degré.
Mais même en le regardant au 40ème degré (car dans l’histoire, la température monte vite, vous allez voir), le scénario ne m’a pas convaincue.
Parlons d’abord du kidnapping.
La victime se réveille dans une chambre luxueuse, et en ayant le plaisir d’errer à sa guise dans une somptueuse demeure.
Le kidnappeur ?
L’homme le plus beau et le plus sexy de la région (en tout cas, jusqu’au deuxième volet de la série).
Qui en plus, lui dit que bien qu’il soit très vilain, il va prendre soin d’elle et respecter ses choix.
Déjà là, on n’a pas la même notion de ce qu’est un méchant et un enlèvement.
D’ailleurs, la seule fois où on la voit ligotée, c’est pour une partie de jambes en l’air.
C’est vrai qu’avec la montée en flèche du féminisme, le mouvement #MeToo et le procès Johnny Depp, les méchants ont peut-être un peu peur maintenant de ce faire accuser de misogynie en plus du reste.
On s’attend quand même à une petite rébellion de la part de Laura.
Mais non.
Mon chien se débat plus qu’elle quand j’essaie de l’attraper pour sa séance de toilettage.
Je peux vous dire que moi, si je me faisais enlever, beau gosse ou pas, il recevrait un coup de pieds dans les roubignoles à la première occasion.
Mais Laura est joueuse, et comme il lui a promis de ne pas lui faire de mal, elle décide de se balader à poil dans la baraque pour le provoquer.
Et comment Massimo décide de la punir pour cet affront ?
En lui rendant son téléphone ainsi que son ordinateur.
Qui décide-t-elle d’appeler à son secours ?
Bin personne voyons !
C’est tellement chouette d’être « séquestrée » !
Je le mets entre guillemets, car le sexy ravisseur se promène partout avec son otage, sans que personne ne trouve quelque chose redire.
Et elle a eu mille et une occasion de s’enfuir …
Voyages en jet privé, restos gastronomiques et shopping à volonté.
Voilà comment Laura commence à tomber sous le charme de Massimo et de ses beaux abdos.
Bin dis donc …
Ça donne une belle image de nous, les femmes, tout ça …
C’est donc avec des chaussures de luxe que Massimo réussi à conquérir le cœur de sa belle.
Autre chose improbable, au milieu du film, Laura passe d’une chevelure noire corbeau à un blond platine étincelant, en une après-midi seulement.
Ça aussi, c’est impossible dans la réalité.
Tous les bons coiffeurs vous le dirons.
Si elle avait fait ça dans la vraie vie, elle n’aurait plus un poil sur le caillou la Laura !
Et l’intrigue là dedans ?
C’est quand même dans le titre du film, je me dis qu’il va y avoir un peu de suspens au moins jusqu’au 364ème jour.
Que nenni !
Deux semaines à tout péter et c’est déjà plié.
La seule chose qui rappelle ce pourquoi on regarde le film, c’est cette phrase : « Il ne m’aura pas fallu 365 jours … », susurré à l’oreille du beau sicilien.
Y a-t-il seulement une chose de bien dans ce film ?
Oui.
Les scènes de sexe.
Alors là …
Si vous voulez du réaliste, c’est réaliste !
Le film est d’ailleurs classé dans la catégorie drame/érotique, et conseillé à partir de seize ans.
Tu m’étonnes !
Il est impossible de finir le film sans avoir une idée derrière la tête pour la suite …
J’ai pu lire que les acteurs ont simulé l’acte.
Mais je me demande comment ces comédiens, surtout l’actrice principale, peuvent aussi mal jouer leurs scènes avec des dialogues et rendre les scènes de cul plus vraies que nature.
Y aurait-il baleine sous caillou ?
Et même si le premier volet ne casse même pas une patte à un canard, j’ai quand même regardé la suite.
Oui, ne cherchez pas …
« 365 jours : au lendemain »
L’histoire se corse un peu avec l’arrivée d’un nouveau venu.
Nacho, le séduisant surfeur musclé aux yeux clairs.
Alors lui, il arrive en prétendant être le jardinier alors qu’en fait non, mais à la fin du film, on ne sait toujours pas ce qu’il foutait là.
Et j’ai remarqué que dans les deux films, ça se passait toujours comme ça.
Tu crois qu’il va y avoir un peu de suspens car on te donne une information qui change la donne, mais à aucun moment plus loin, on ne répond à tes interrogations.
Ici, Laura tombe dans un piège.
Elle voit Massimo en train de la tromper durant une soirée de gala.
Alors qu’en fait, il s’agit de son frère jumeau maléfique.
Frère dont elle n’avait jamais entendu parler.
Digne d’une telenovela !
Et devinez qui arrive par hasard alors qu’il n’était même à la soirée deux minutes avant …
Dans le mille !
Le beau Nacho (cheese supplément jalapenos, j’adore ça !).
Qui n’est lui aussi, pas celui qu’il prétend être.
Tout un programme …
Et niveau coquinerie, ça donne quoi ?
Ça donne chaud !
Vous vous souvenez quand on était petit, et qu’un moment coquin arrivait dans un film ?
On nous mettait les mains devant les yeux.
Bin j’ai hésité à me le faire !
Et je m’interroge encore plus sur le fait qu’ils fassent semblant.
La seule chose qui me préoccupe un peu, c’est qu’à certains moments, ça donne une belle image du kidnapping.
Même moi, femme saine d’esprit (enfin, je crois), me suis dit : « Boh … Et pourquoi pas après tout! ».
Je sais qu’au fond, je ne le pense pas vraiment.
Mais qu’en est-il des autres spectatrices plus vulnérables ?
L’histoire du deuxième n’a pas rattrapé ma déception du premier.
A part les scènes torrides grandioses, qui donneraient l’envie à une bonne soeur de renoncer à ses voeux, je ne vois aucune autre bonne raison de les regarder.
Et malgré ça, je suis certaine que quand le troisième film sortira, je serai au rendez-vous.
Que voulez-vous …
J’ai vraiment beaucoup les Nacho(s) …
Tata Mackintosh