La vie de Tata

Vacances j’oublie tout ?

Il fut un temps, où quand je partais en vacances, la règle d’or était de me laisser vivre et suivre et mes envies.

Mais ça, c’était avant …

Maintenant, j’ai un enfant.

Je partais pourtant confiante.

J’ai voyagé très tôt avec Poupinette, et tout s’était toujours passé comme si rien n’avait changé.

Mais maintenant que ce n’est plus un bébé, il faut aussi prendre en compte ses envies.

Et ça, je n’y avais pas spécialement pensé …

Forcément, je savais bien que mes vacances ne rimeraient plus avec calme, légèreté (surtout au niveau des bagages) et grasses matinées.

Mais j’étais loin de me douter que je pouvais dire « adieu » à mes longues séances de lecture au bord de la piscine, aux parties de Uno jusqu’à pas d’heure et au plaisir de flâner avec insouciance dans les petites rues pavées.

Pour la première fois de ma vie, je suis rentrée plus fatiguée qu’avant de partir.

Optimiste, je pensais que comme à son habitude, la prunelle de mes yeux ferait de longues et interminables siestes.

Mais non …

Quand on est à la maison, je dois parfois implorer le marchand de sable pour qu’il arrête de déverser sa satanée poussière sur le lit de ma fille, car je sais que si je vais la réveiller moi-même, ce n’est pas ma douce et charmante poupée que je vais trouver mais un tyrannosaurus rex en furie.

Et là, pas moyen de l’endormir.

Tu m’étonnes !

Moi aussi à son âge je préférais de loin aller jouer dans la piscine plutôt que de faire une sieste soi-disant réparatrice.

En plus, pour réparer quoi ?

A cet âge-là, tu as de l’énergie à revendre et la fraîcheur d’une rose un matin d’été et ce, toute la journée.

Du coup, au lieu de lire mon roman et de me tenir au courant des derniers scoops people, j’ai enfilé ma casquette de maître-nageur.

Et je peux vous dire, que j’étais bien dans mon rôle.

J’ai usé et abusé du célèbre : « On ne court pas au bord de la piscine ! »

Est-ce que ça m’a ennuyé ?

Honnêtement, parfois, un peu.

Mais est-ce que cela en valait la peine ?

Bien sûr !

En tant que parent, tu éprouves une grande fierté de voir les progrès en natation de ton lardon.

Même si c’est la 43ème fois qu’il te dit : « Regarde Maman, je saute! »

Puis, tu ne voudrais pas couper court à une éventuelle grande carrière sportive.

Si ça se trouve, Poupette est la future Laure Manaudou …

D’habitude, en vacances, je prends toujours deux ou trois kilos.

Des kilos vite pris, mais vite perdus aussi.

Parce que s’il y a bien une chose selon moi, qu’on ne fait pas en vacances, c’est surveiller son alimentation.

Je ne vais pas vous mentir, la première chose que je fais quand j’entre dans un supermarché à l’étranger, c’est de parcourir le rayon gougouilles afin d’acheter, je cite : « Ça je prends, faut que je goûte car il n’y en a pas chez nous. »

En plus de ça, je commande systématiquement un dessert au restaurant, je suis une adepte du plateau apéro quotidien et on est jamais à l’abri de tomber sur un glacier à un coin de rue.

Sauf que …

Les chiens ne font pas des chats, et ma descendance a hérité de ma gourmandise.

Elle a un radar à chips et un sacré flair pour repérer les desserts (en particulier les miens).

Et comme je ne suis pas une mère indigne, et que c’est les vacances (voir chapitre suivant), bin je partage.

Résultat des courses, je n’ai pris qu’un petit kilo cette année.

De quoi je me plains ?

DE NE PAS AVOIR PU MANGER UN SEUL DESSERT EN ENTIER !

Non mais !

Dernier point, le fameux : « Han ça va, détends-toi, c’est les vacances. »

Cette phrase, que soit je pense toute seule, soit que l’on me dit ou me fait comprendre, peut se décliner à toutes les sauces.

Elle fait une bêtise ?

« Han ça va, détends-toi, c’est les vacances. »

Elle aimerait qu’on achète une bouteille pour faire des bulles (alors que tu sais pertinemment qu’elle va en renverser la moitié) ?

« Han ça va, détends-toi, c’est les vacances. »

Elle demande une glace au chocolat alors qu’elle en a déjà mangé une plus tôt dans la journée ?

« Han ça va, détends-toi, c’est les vacances. »

Elle retourne pour la 100ème fois, voir le précipice (j’exagère peut-être un peu, mais 1.50 m de hauteur pour un enfant de moins d’1m équivaut dans mon cerveau à la hauteur d’un précipice), alors que tu lui as dit 99 fois de ne pas y aller car c’est dangereux ?

« Han ça va, détends-toi, c’est les vacances. »

Elle décide de savoir quel goût a le sable ?

« Han ça va, détends-toi, c’est les vacances. »

Je pourrais continuer mais ça ne serait plus drôle.

Suis-je une maman ours qui protège un peu trop son bébé ?

Oui.

Est-ce que je me suis un peu gâché une partie des vacances en ne lâchant pas un peu plus de lest ?

Probablement.

Mais est-ce que j’ai envie qu’on me le fasse remarquer et comprendre à tout moment ?

Non.

Pourquoi ?

Parce que pour moi aussi, en toute logique c’est sensé être les vacances (nom d’une pipe !).

Alors loin de moi, l’idée de me plaindre (un peu quand même).

J’ai la grande chance d’avoir pu profiter d’une semaine au soleil avec ma famille.

Et j’ai pu créer des souvenirs merveilleux.

Mais je suis forcée de constater, que je dois revoir ma définition du mot vacances.

Les choses évoluent et ce n’est pas forcément mauvais.

Alors je vais me dire, que cette semaine loin d’être farniente, était la phase test et préparatoire aux prochaines vacances.

Je suis certaine que si je m’achète un maillot rouge et un sifflet, que je commande dès le départ deux desserts et que je me lève chaque jour à 6h du mat pour faire une séance de yoga, les prochaines vacances seront un pur bonheur.

Dans le cas contraire, je prolongerais ces dernières d’une semaine supplémentaire …

Seule !

Tata Mackintosh

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